C’est quoi une fausse couche ?
La fausse couche est un avortement spontané précoce d’une grossesse qui survient généralement au cours du premier trimestre. Elle peut se manifester par des saignements vaginaux accompagnés de douleurs dans la partie basse du ventre.
A partir de la 14ème semaine d’aménorrhée, on parle cette fois-ci de fausse couche tardive.
Et après la 20ème semaine d’aménorrhée, on parle de mort fœtale in utero.
Elle se décline sur deux cas :
- Le cas d’une fausse couche isolée, la femme enceinte fait une seule fausse couche, suivie de grossesses normales. C’est une situation fréquente, puisqu'elle touche environ 15 % des grossesses.
- La fausse couche à répétition : la femme de moins de 40 ans, enceinte avec le même partenaire, présente au moins 3 fausses couches spontanées consécutives avant 14 semaines d’aménorrhée. 1 à 5% des femmes enceintes sont concernées par ce dernier cas de figure.
Les causes de la fausse couche
Lorsque l’on souhaite savoir comment éviter les fausses couches, il faut prendre en compte les différents types de fausses couches existants.
En général
Les causes de la fausse couche sont multiples et complexes et pas toujours élucidées par la médecine. Dans près de 60% des cas, notamment au cours du premier trimestre de grossesse, une fausse couche est souvent due à une anomalie du fœtus. Dans ce cas, le corps de la mère expulse l’embryon non viable et la fausse couche est un processus normal.
Elles peuvent aussi être provoquées par d’autres facteurs, indépendants de l’embryon et de sa mère, tel que les infections (toxoplasmose, rubéole…) ou la consommation de substances (alcool, drogues ou certains médicaments).
Certains gestes médicaux (comme l’amniocentèse, qui est un prélèvement de liquide amniotique) ou encore la consommation de certaines plantes médicinales (absinthe, aloès, bourdaine, sauge officinale, etc.) peuvent provoquer une fausse couche.
Des problèmes de santé chez la mère comme un diabète mal contrôlé, un SOPK ou des troubles de la thyroïde etc…peuvent augmenter le risque de fausse couche.
Causes précises de la fausse couche répétitive
Si l’on ne parvient pas à trouver comment éviter les fausses couches, un bilan médical s’avère nécessaire. Néanmoins nous connaissons déjà les causes les plus fréquentes tel que :
- Une anomalie de la cavité utérine : polypes, fibrome ou adhérences cicatricielles...
- Des anomalies génétiques du couple ou de l’embryon.
- Des perturbations hormonales : insuffisance de sécrétion de progestérone après l’ovulation, syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), hypothyroïdie, hyperthyroïdie, diabète...
- Des anomalies de la coagulation sanguine et en particulier le syndrome des anti-phospholipides, une maladie auto-immune caractérisée (par la présence d'anticorps appelés anticorps anti-phospholipides qui entrainent) la formation de caillots de sang dans les vaisseaux sanguins.
Causes précises de la fausse couche isolée
En général, les fausses couches sont dues à des anomalies chromosomiques de l’embryon qui stopperaient son développement normal et aboutiraient à son expulsion.
Le risque de fausse-couche augmente avec l'âge : à 25 ans, il est de 12% par cycle et de 50 % à 42 ans.
Certaines pathologies chez la mère augmentent le risque de fausse couche, notamment :
- Un diabète mal contrôlé ;
- Des troubles hormonaux ;
- Une pathologie de la thyroïde ;
- Une maladie auto-immune ;
- Des troubles de la coagulation ;
- Des anomalies utérines (fibrome par exemple).
Hormis les pathologies citées il existe des facteurs de risques qui peuvent augmenter significativement le risque des fausses couches, tel que :
- La carence en vitamines B9/B12 entraînant une hyperhomocystéinémie (facteur de risque prédisposant aux thromboses et d’infertilité)
- L’obésité avec un IMC supérieur à 30 ;
- Le tabagisme et la consommation excessive de café ;
Comment prévenir le risque de fausse couche ?
Aujourd'hui, pour savoir comment éviter les fausses couches, on connaît de mieux en mieux les facteurs de risque, certains sont non-modifiables (malformations congénitales, maladies, traitement, âge...) alors que d'autres peuvent être pris en compte. Des études cliniques récentes indiquent que les prises en charge nutritionnelles périconceptionnelles améliorent le potentiel de fertilité d’une femme et sa probabilité de concevoir un enfant.
Une plus grande adhésion à un régime alimentaire sain peut améliorer la qualité et la quantité des ovocytes. Alors qu’un régime alimentaire malsain pourrait avoir un effet négatif sur la qualité des ovocytes et des spermatozoïdes et donc réduire les chances de tomber enceinte.
Le respect d’une alimentation saine augmente ainsi les chances de grossesse clinique et de naissance vivante après une fécondation in vitro (FIV) comme une injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI) mais aussi permet de diminuer le temps nécessaire pour tomber enceinte naturellement.
Rôle de l’alimentation
Il est de plus en plus admis que le style de vie et plus particulièrement la nutrition peuvent directement influencer le système de reproduction.
Pour savoir comment éviter les fausses couches, on recommande d’adopter des habitudes de vie saines, avant et pendant la grossesse, afin de réduire les risques jusqu’à 15%. Cela peut passer par une bonne hygiène alimentaire. Des schémas alimentaires néfastes ont aussi été identifiés pour savoir comment éviter les fausses couches. C’est le cas d’une alimentation avec une charge glycémique forte associée à une faible consommation de fibres.
Le régime alimentaire avant de tomber enceinte, suggère une consommation plus importante de fruits et une consommation minimale de fast-food et boissons sucrées. Pour un régime efficace, il faut privilégier les produits de la mer, la volaille, les fruits et légumes bio ainsi que des produits céréaliers complets. On sait ainsi un peu mieux comment éviter les fausses couches avec l’alimentation.
Impact émotionnel de la fausse couche
Une fausse couche est souvent vécue comme une douleur sourde et taboue. En France, selon l’établissement, il est proposé aux femmes un soutien psychologique. Cependant ce n’est pas toujours le cas.
Les femmes ayant subi une fausse couche traversent plusieurs sentiments, la culpabilité, l’impuissance, la colère, la tristesse ou même de la jalousie envers les femmes enceintes. Ce sont des sentiments normaux, après un traumatisme de ce genre. Ils diffèrent d’une femme à une autre.
Il arrive qu’après une fausse couche, la femme se braque et pense qu’elle n’est pas capable de porter un enfant. Cependant la fausse couche est néanmoins très fréquente et elle n’empêche pas de mener très vite une grossesse à terme par la suite.
Une étude a révélé que quatre femmes sur dix présentaient des symptômes de SSPT (Stress post-traumatique) après une fausse couche ou une grossesse extra-utérine. Les symptômes du SSPT comprennent des cauchemars, des flashbacks et la ré-expérience des sentiments associés à la perte. Certaines femmes tentent même d'éviter des situations qui leur rappellent la perte de leur enfant, comme des amies enceintes.
Impact émotionnel chez les hommes
Une deuxième étude s’est intéressée à la manière dont est vécue la fausse couche du côté des partenaires. 7% montraient des signes de stress post-traumatique (pensées intrusives, cauchemars, flash-backs…) après la fausse couche.
Ils étaient toujours 4% dans ce cas 9 mois après. Les réponses des femmes dans cette deuxième étude confirmaient elles les résultats obtenus dans la première. Il en ressort donc qu’un soutien psychologique devrait aussi être prescrit aux hommes.
La perte d’un bébé, aussi précoce soit-elle, peut avoir un impact profond sur les deux parents, avec des conséquences sur leur santé mentale et leur bien-être.
Si le sentiment de tristesse est fréquemment rapporté, la culpabilité est également présente, notamment vis-à-vis de la détresse de leur conjointe.
Bien que les hommes interrogés souhaitent soutenir leur conjointe, plusieurs ont évoqué leurs difficultés à remplir ce rôle de soutien. Les chances qu'un homme ose dire qu'il souffre sont d'autant plus faibles que les femmes, un sentiment d’invisibilité est alors contracté.
Conclusion
La fausse couche est un évènement douloureux pour les deux parents, qu’elle soit isolée ou répétitive. Cependant il faut garder en mémoire qu’il existe plusieurs façons de palier à la fausse couche, d’où l’importance de l’alimentation que nous mettons en avant sur cet article.